Plus de papa, plus d’époux ou compagnon, plus de fils, plus d’ami, que des souvenirs et… une absence.
13 enfants de France, morts loin de leur foyer, sur cette si fragile terre d’Afrique, un événement que l’histoire de l’humanité reproduit régulièrement. Ce destin mortifère se perpétuera tant que des hommes courageux prendront le risque de sacrifier leur propre vie pour sauver d’autres hommes et leur liberté.
Bien sûr, face à l’émotion suscitée, les témoignages de compassion venus de toutes parts ne manqueront pas durant quelques jours. Des hommages seront organisés, du plus intime, jusqu’à la symbolique cour des Invalides où « la patrie reconnaissante » s’inclinera en présence des plus hautes autorités du pays. Puis, on essayera de comprendre quelques temps encore : pourquoi ? Le souvenir s’écrira sur une plaque commémorative, enfin, le temps faisant son œuvre, d’autres drames viendront recouvrir le drame, pudiquement en y associant le passé au présent, mais aussi dans un effrayant cannibalisme de l’émotion.
Seul cet enfant, cette épouse, ce parent, cet ami, n’oubliera jamais l’être proche disparu. Face à l’absence et au désormais silence, les honneurs, la reconnaissance, les décorations à titre posthume, ne pèsent rien ou si peu, une consolation seulement, dont on peut s’interroger si cette compassion collective ne sert pas plus la conscience des hommes à se rassurer sur leur humanité bienveillante.
Les jours suivants seront les plus difficiles pour l’épouse, l’enfant, la mère, le père, l’ami, le réalisme de la vie s’imposera froidement aux plus beaux honneurs du moment, il faudra vivre avec ce qui n’est plus et ne sera jamais plus. Il n’y aura plus d’après, seulement une autre vie, vécue autrement… sans lui !
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